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Cette table traverse différentes étapes du tableau à l’objet fonctionnel. 

Dans un premier temps il était question de faire un écran qui aurait agi en filtre pour projections vidéos. 

L’idée initiale est issu du <templum> et du <shoji> qui ont tous deux été influencé par ‘Le voyage de Chihiro’ de Hayao Miyazaki et son approche du concept de la liminalité. Le mouvement est l’élément fondateur de ces trois thèmes : les augures se lisent dans le toit de l’autel avec un bâton agité en direction du ciel, la porte (shoji) se glisse pour s’ouvrir et, le mouvement vain fait partie de l’état transitif qui définit la liminalité. 

 

Guidée par ces idées de mouvements transversaux il m’est venu en tête la lumière puisque j’avais envie de travailler avec le métal et le verre, qui sont à leur tour opaque et transparent. Il y a une phrase qui m’est revenu en tête du Journal de Jünger : 

 

« Il y a des régions oniriques tout à fait inconnues, des abîmes marins où ne pénètre aucun rai de lumière. Et le plasma des rêves abyssaux se métamorphose instantanément dès qu’il parvient à la conscience […]. Nous étions plongés dans des profondeurs où règne une nuit insondable tombés jusqu’au placenta des images ».

 

Je me suis dit que la recherche des images dans le paysage, le ciel, ou sous la terre avaient cet aspect de fouille à la mythologie individuelle, et par là la liminalité ainsi que la délimitation d’un lieu par un cadre (la porte ou l’ouverture dans le toit) trouvaient leur place. Alors j’ai tourné la pièce qui n’était encore qu’un cadre de métal dans plusieurs sens et la table est venue. En fait ce qui m’a le plus plu dans la table c’était le convivialité et l’invitation au partage qu’elle sous-entend. 

Je pense qu’en plus du partage et de l’invitation à s’asseoir que propose une table en général, il y a aussi la possibilité de prendre le temps différemment. Seul ou accompagné, on s’arrête. 

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